La nouvelle aérogare inaugurée dans quelques semaines
Les travaux du tronçon de la gare du train au niveau de l’aéroport d’Alger sont pratiquement finalisés. Place maintenant aux essais techniques à effectuer avant l’inauguration officielle de la nouvelle aérogare «prévue dans quelques semaines».
C’est ce qu’a affirmé hier, à Alger, le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane, lors d’une tournée effectuée dans plusieurs endroits de la capitale, et qui a fait savoir que «la nouvelle aérogare d’Alger sera également reliée au métro d’Alger, à l’horizon de 2022».
Le ministre a expliqué que la réception de la nouvelle aérogare devrait augmenter la capacité d’accueil de l’aéroport d’Alger pour la porter à 16 millions de voyageurs par an.
M. Zaâlane ambitionne de voir l’aéroport d’Alger se transformer « en une aérogare de transit vers plusieurs destinations», telles l’Afrique et l’Europe, ce qui favorisera certainement, explique-t-il «un apport économique» pour le pays et « une destination touristique attrayante».
S’agissant de l’extension de la ligne de métro d’El Harrach-Centre à l’aéroport d’Alger, le taux d’avancement des travaux «est dans les normes et délais» depuis son lancement il y a plusieurs mois, selon le constat fait sur place par le ministre et l’importante délégation qui l’accompagnait.
«Les sociétés de réalisation sont à pied d’œuvre et nous sommes en phase de finition des travaux», a-t-il dit, précisant qu’il s’agit d’une ligne de 9,5 km du métro composée de 9 stations et de 10 puits de ventilation. Les travaux sont pris en charge par l’entreprise publique Cosider, faut-il le signaler. Le ministre a expliqué que «l’acquisition d’un tunnelier, le mois de février prochain, permettra d’accélérer le rythme d’avancement » des travaux de ce projet qui devrait être réceptionné en 2022.
Métro : réduction du temps d’attente
Au cours de sa visite d’inspection, M. Zaâlane a fait savoir, après l’inauguration de la nouvelle rame au niveau des ateliers de maintenance à Bachdjerrah, que l’usage du métro sera des plus avantageux pour «les 200.000 usagers qui voyagent quotidiennement». Le ministre a signalé également que «l’augmentation du nombre des usagers à 300.000 par mois» devrait intervenir après la réception «des six rames, parmi les douze commandées, et qui seront opérationnelles d’ici le mois de juin prochain».
Le ministre a expliqué aussi que « la mise en service de ces nouvelles rames permettra aussi la réduction effective du temps d’attente des voyageurs dans les stations à trois minutes contre six minutes actuellement», a-t-il ajouté. Le ministre a constaté de visu la qualité de la nouvelle rame, qu’il a minutieusement examinée avec sa délégation. Celle-ci est équipée d’un système d’affichage électronique et conçue pour répondre aux besoins des individus à mobilité réduite.
M. Zaâlane a expliqué que son département accompagne l’extension urbaine de la ville d’Alger. Les projets d’extension devront être accompagnés par l’équipement nécessaire, tandis que la mise en service des stations fera que le métro, le tram et autres moyens de transport « permettront une approche d’inter-modalité pour fluidifier la circulation au niveau de la capitale », a tenu à préciser le ministre.
Il y a lieu de signaler que d’autres extensions du métro sont en cours de réalisation, ou le seront prochainement, ce qui permettra d’atteindre, en 2020, un réseau de métro d’une longueur de 40 km, reliant notamment la commune de Dar El-Beida (banlieue est d’Alger) à celle de Draria (les hauteurs ouest d’Alger). Le projet aura coûté plus de 90 milliards de DA, sans compter les travaux d’extension El-Harrach-Aéroport international de 9,5 km de linéaire et 9 stations, et Aïn Naâdja-Baraki de 4,2 km de linéaire et 3 stations, en sus de l’entame du tronçon reliant la place des Martyrs à Bab El-Oued de 850 m de linéaire et une seule station. Rappelons que le réseau des lignes du métro d’Alger connaîtra, à l’horizon 2030, une extension de 54 km, et comptera 55 nouvelles stations.
Auparavant, le ministre a rendu visite à l’atelier de maintenance de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) à Hussein Dey, où il a expliqué que la rénovation et la réhabilitation des autorails permettront de «rationaliser les coûts». Quelques 14 cabines et 72 voitures sont en chantier au niveau de cet atelier.
Des travaux réalisés par une main-d’œuvre locale qui «a la maîtrise des technologies et a acquis l’expérience nécessaire grâce au partenariat avec les entreprises étrangères», a indiqué le ministre, qui parle d’un «réseau de lignes ferroviaires de 6.300 km, pour le transport de 60 millions de voyageurs par an». Des chiffres énormes qui attestent de l’ampleur des projets en cours.
A la fin de sa visite, le ministre des Travaux publics et des Transports a procédé à la mise en service de la ligne téléphérique Bab El-Oued-Z’ghara. Cette ligne vient s’ajouter aux cinq autres que compte la wilaya d’Alger : El Hamma-El Madania, Jardin d’Essai-Riadh El Feth, Palais de la culture-Oued Kniss, Notre-Dame d’Afrique-Bologhine et Oued-Koreich-Bouzaréah.
Les téléphériques en Algérie sont exploités et gérés par l’Entreprise de transport algérien par câbles (ETAC) qui est une société mixte créée sur le principe 49/51% et regroupant la société Métro d’Alger (EMA) et l’Etablissement public de transport urbain et suburbain d’Alger (ETUSA), qui détiennent 51% du capital de l’entreprise, et le partenaire français POMA qui s’occupe des travaux de réalisation avec 49% du capital.
Le transport par téléphérique est assuré dans six wilayas : Alger, Blida, Tizi-Ouzou, Annaba, Constantine et Tlemcen.