L’Union algérienne des assurances et de réassurance (UAR) prépare actuellement «un dossier technique» pour présenter des arguments pertinents et convaincre le ministère des Finances de la nécessité d’augmenter les tarifs de l’assurance automobile obligatoire. C’est ce qu’a indiqué hier l’invité du forum d’El Moudjahid, Benbouabdellah Abdelhakim, secrétaire du Conseil national des assurances (CNA).
Il a tenu à préciser qu’une fois le dossier ficelé, il sera remis au ministère des Finances. «Probablement à la prochaine rentrée sociale», selon le PDG de Alliance Assurances, Hassen Khelifati. Cette augmentation est revendiquée par toutes les compagnies d’assurance, «c’est une augmentation qui concerne seulement la responsabilité civile», souligne encore M. Khelifati.
Il explique que l’étude faite par l’UAR a démontré que les boîtes d’assurance encaissent un dinar pour la responsabilité civile et décaissent presque 4 dinars. La raison pour laquelle l’union a décidé de lancer une étude technique et scientifique pour présenter un dossier de fond au ministère des Finances. Il affirme en outre que ce dossier ou cette étude a été confiée à des spécialistes à l’université de Bab Ezzouar.
M. Khelifati a expliqué que les tarifs de la responsabilité civile sont les moins chers dans le monde. «C’est pratiquement une moyenne de 1.500 DA par véhicule et par année», dira-t-il. Il précise en outre «même si les pouvoirs publics augmentent les tarifs de l’assurance automobile obligatoire à 100%, ce n’est pas rentable». Mais, précise-t-il, le relèvement de 100% des tarifs de la responsabilité civile permettra aux différentes compagnies d’assurance d’équilibrer leurs recettes et leurs dépenses. Cette augmentation tant réclamée permettra également à certaines compagnies de supporter le déficit enregistré par le déséquilibre entre les recettes et les dépenses (indemnisation accident). Et, selon Khelifati, avec les nouvelles normes comptables et des assurances « les compagnies d’assurance ne peuvent plus compenser une branche par une autre».
Par M. Aziza (Le Quotidien d’Oran)