Neuf candidats à la présidentielle du 12 décembre prochain ont déposé jusqu’à 19 heures leurs dossiers de candidature auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), à quelques heures du délai de dépôt des dossiers, qui expire ce samedi à minuit.
Le candidat du Rassemblement national démocratique (RND), Azzedine Mihoubi a été le premier candidat à confirmer sa participation à cette élection présidentielle.
M.Mihoubi qui a déposé, mercredi dernier, son dossier de candidature au siège de l’ANIE a fait part de son intention de présenter « un programme ambitieux et applicable », afin de « satisfaire les préoccupations des citoyens ».
Pour ce candidat qui participera pour la première fois à l’élection présidentielle, le 12 décembre « constitue un rendez-vous important qui ne concerne pas un parti ou une personnalité en particulier mais l’ensemble des Algériens ».
Il a insisté, à ce titre, sur l’importance de concourir à la réussite de cette échéance, en veillant à garantir « la transparence et la régularité tout au long du processus électoral ».
Le candidat du RND a été suivi par celui du mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina qui a déposé, jeudi, son dossier de candidature au siège de l’ANIE.
Pour ce candidat, la prochaine échéance électorale constitue « un nouveau pas vers la concrétisation des aspirations du peuple et le parachèvement du processus de changement enclenché par le Hirak à travers les marches organisées sur l’ensemble du territoire national ».
Le président du parti du Rassemblement algérien (RA), Ali Zeghdoud a préféré, quant à lui, attendre le dernier jour pour déposer son dossier de candidature, tout comme les anciens premiers ministres Abdelmadjid Tebboune et Ali Benflis.
Pour Abdelmadjid Tebboune, l’élection présidentielle constitue « un nouveau départ » et l’unique solution à même de consacrer la souveraineté du peuple prévue aux articles 7 et 8 dont le Hirak a revendiqué l’application ».
L’ancien chef du gouvernement et président du parti Talaie El Houriyet, Ali Benflis a estimé, de son côté, que l’organisation de l’élection présidentielle « représente la voie la moins longue, la moins risquée et la moins coûteuse pour le pays ».
Le président du Front Al-Moustakbel, Abdelaziz Belaid, a confirmé, en fin de journée, sa participation à la présidentielle du 12 décembre, en déposant son dossier de candidature auprès de l’ANIE.
Il a affirmé, à l’occasion, que la solution à la crise que traverse l’Algérie est « entre les mains du peuple algérien », appelant ce dernier à « assumer sa responsabilité ».
Un autre postulant à l’élection présidentielle du 12 décembre prochain, Habirat Abderrezak a déposé samedi son dossier de candidature auprès de l’ANIE.
Dans une déclaration à la presse à l’issue du dépôt de son dossier de candidature, M. Habirat a assuré « réunir » toutes les conditions légales pour l’élection présidentielle, précisant que sa candidature se voulait « une réponse à l’appel de la patrie ».
Un autre candidat à l’élection présidentielle, Abbas Djamel, a présenté également samedi son dossier de candidature à l’ANIE.
Cet universitaire a appelé, à l’occasion, les Algériens à « se mobiliser pour l’édification d’une Algérie meilleure », à travers « la participation à l’élection présidentielle » du 12 décembre prochain.
Un autre chef de parti, Mourad Aroudj, a déposé son dossier de candidature auprès de l’ANIE ce samedi, portant à neuf le nombre de candidats ayant confirmé leur participation à la présidentielle.
Cent-quarante-sept (147) postulants à la candidature pour l’élection présidentielle du 12 décembre prochain avaient procédé au retrait des formulaires de souscription des signatures individuelles.
18 conditions pour les candidats à la présidence de la République
Le délai pour le dépôt des dossiers de candidature à l’élection présidentielle du 12 décembre prochain, s’achève, en effet, ce samedi 26 octobre 2019 à minuit, conformément à l’article 140 de la loi organique portant régime électoral et au décret présidentiel portant convocation du corps électoral.
En effet, conformément à l’article 140 de la loi organique N 16-10 du 25 août 2016 relative au régime électoral, modifiée et complétée par la loi organique N 19-08 du 14 septembre 2019, la déclaration de candidature doit être déposée, au plus tard, dans les 40 jours suivant la publication du décret présidentiel portant convocation du corps électoral.
Le président de l’ANIE, Mohamed Charfi, avait averti que « les délais légaux ne peuvent pas être prolongés ou réduits ».
Le dossier de candidature doit être déposé, après rendez-vous convenu, auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), selon la disposition de la loi organique relative au régime électoral promulguée en septembre dernier.
La loi relative au régime électoral, prévoit en effet 18 conditions pour les candidats à la présidence de la République.
Ces conditions sont mentionnées dans l’article 87 de la constitution qui renvoie à d’autres conditions contenues dans la loi organique N 16-10 relative au régime électoral, modifiée et complétée par la loi organique N 19-08.
La nouvelle loi fait obligation au candidat à la présidence de la République de joindre au dossier de candidature un diplôme universitaire ou un diplôme équivalent et de déposer lui même son dossier de candidature auprès de l’instance .
L’article 139 de cette loi exige « un dépôt, par le candidat lui-même, d’une déclaration de candidature à la présidence de la République auprès de l’ANIE contre accusé de réception ».
Cette déclaration doit contenir le nom et prénom, la signature, la profession et l’adresse du candidat, et être jointe d’un dossier constitué des pièces citées à l’article susmentionné, selon l’article 142 de la même loi qui stipule que le candidat « doit présenter au même temps les formulaires de souscription des signatures individuelles légalisées par un officier public ».
Le candidat à la présidentielle doit, selon cette loi, présenter une liste comportant cinquante-mille (50.000) signatures individuelles, au moins, d’électeurs inscrits sur une liste électorale. Ces signatures doivent être recueillies à travers au moins 25 wilayas.
Le nombre minimal des signatures exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à 1.200.