Les privations que les habitants subissent, les empêchent de sortir de cette situation d’indigence dans laquelle ils se débattent. A l’instar des autres localités déshéritées, Guenifa, à vocation agricole, fait face à un grave déficit en eau pour l’irrigation des terres.
Les fellahs avaient, à maintes fois, saisi les pouvoirs publics afin de les autoriser à utiliser l’eau de Oued Guenifa non exploitée. Mais la région reste alimentée exclusivement à partir de camions-citernes, cédés à pas moins de 600 DA, utilisés pour les tâches quotidiennes, ainsi que pour l’irrigation des oliviers.
Aussi, les habitants de Guenifa se disent délaissés par les autorités sur le plan de l’approvisionnement en gaz naturel puisque le centre de distribution n’est pas loin de leurs habitations. Les citoyens subissent toujours le diktat de la bouteille de gaz butane qui se fait rare en cette période de froid. En outre, ils se plaignent de l’absence de prise en charge médicale. Ce service vital que l’Etat est tenu d’assurer à la population est rudement mis à l’épreuve. Selon nos interlocuteurs, le centre de soins n’assure les services qu’une fois par semaine, durant une heure seulement, et le reste du temps, il est carrément fermé à cause du manque de personnel.
Pour toute urgence ou besoin en soins, les villageois sont contraints de se rendre aux régions limitrophes, ce qui n’est pas sans conséquence sur les bourses. L’autre problème soulevé par les citoyens est la mise en service d’un bureau de poste dans le but de leur éviter les déplacements sur Boutaleb et El Hama. Près de 60 familles résidantes dans le village souffrent aussi du non raccordement de leurs foyers au réseau de l’énergie électrique. Sur un autre volet, et afin de mettre un terme aux souffrances physiques et morales des enfants, les citoyens réclament l’installation d’un collège d’enseignement moyen (CEM) .
Le problème de l’insécurité figure aussi parmi les problèmes des gens de Guenifa. Pour cela, ils demandent la restitution de leurs armes pour se défendre et défendre leurs biens contre les bandes de malfrats.
Par ailleurs, Guenifa ne dispose d’aucune infrastructure de jeunes. Les jeunes de la localité passent leur temps à siroter du café ou à squatter les ruelles. La population est ainsi dans un désarroi exceptionnel face à toutes ces multiples carences. Mais qui malgré tout attend et espère en des lendemains meilleurs.