Le président Emmanuel Macron s’est entretenu mercredi avec le président Bouteflika, à la veille de son déplacement au Mali pour rencontrer le forces militaires françaises engagées dans ce pays, dans le cadre de l’opération Barkane.
« La veille de mon départ, j’ai eu un entretien téléphonique avec le président Bouteflika, je l’ai appelé par courtoisie avant de survoler le territoire algérien, j’ai profité aussi pour le remercier pour son message de félicitations après mon élection », a indiqué le président Macron lors d’un point de presse.
Au cours de ce point de presse, comme lors du discours qu’il avait prononcé quelques minutes avant devant les militaires français, le président Macron a fait référence à plusieurs reprises à l’Accord d’Alger conclu entre les différentes parties maliennes en 2015.
Le président français a également souligné en creux son adhésion à l’approche algérienne, concernant le règlement de la crise malienne. Cela en préconisant une articulation intelligente entre un engagement militaire sur le terrain, pour lutter contre le terrorisme, la contrebande, et une politique volontariste de développement économique et sociale de la région pour « assécher » les possibilités de recrutement des terroristes qui profitent justement de la précarité sociale des population locales, notamment les jeunes
Les propos du président Macron, en se référant à plusieurs reprises dans ses deux interventions à l’accord d’Alger est une reconnaissance éclatante apportée à la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de Ramtane Lamamra et Abdelkader Messahel.
Une diplomatie qu’il appuie également sur le dossier libyen en exprimant son rejet de toute intervention militaire, plaidant résolument pour « une solution politique, à travers un dialogue inclusif.»