Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Hassan Marmouri a souligné, jeudi à Tissemsilt, que 53 pour cent des schémas directeurs d’aménagement touristique (SDAT) au niveau national sont achevés.
Associer le privé dès la remise des actes de concession
Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Hassan Marmouri a souligné, jeudi à Tissemsilt, que 53 pour cent des schémas directeurs d’aménagement touristique (SDAT) au niveau national sont achevés.
Dans un point de presse en marge de sa visite d’inspection dans la wilaya, M. Mermouri a indiqué que plusieurs plans sont achevés dans des wilayas du pays et l’exécution de certains a été lancée. Eu égard à la difficulté financière que connaît le pays, un accord est passé avec le privé pour mettre en œuvre ces plans directement après la remise des actes de concession. Par ailleurs, le ministre a indiqué que son département s’est dejà lancé dans la préparation de l’accueil de la saison touristique au Sud pour lequel une commission a été créée composée de plusieurs secteurs concernés. Il a ajouté, dans ce cadre, qu’un programme sera appliqué avec le concours de certains partenaires, surtout privés, en plus du travail de promotion qui sera annoncé en temps opportun à partir de Tamanrasset et Djanet, à l’occasion du déplacement d’une délégation composée de personnalités nationales connues, de journalistes et de membres de représentations consulaires.
A propos des préparatifs de l’activité du tourisme saharien, M. Mermouri a souligné qu’une grande volonté anime les secteurs concernés surtout avec l’octroi des visas aux touristes étrangers, tout en saluant les efforts du ministère des Affaires étrangères qui a facilité les procédures qui font que le touriste étranger peut actuellement obtenir le visa d’entrée en Algérie dans deux à trois jours. Il a ajouté que son département ministériel est optimiste quant à l’arrivée de touristes en Algérie avec une hausse considérable, affirmant que toutes les conditions sont réunies pour la réussite de la saison touristique. Dans le domaine du tourisme balnéaire, il a expliqué que le ministère a enregistré avec grande satisfaction le succès de la saison touristique de l’année en cours eu égard aux chiffres avancés par la Direction générale de la protection civile, indiquant que 130 millions d’estivants ont fréquenté les plages, nonobstant les hôtels ayant affiché complet durant la saison estivale et l’hébergement chez l’habitant. M. Mermouri a annoncé une action conjointe entre son département et les autorités de wilaya de Tissemsilt pour lancer une étude et réaliser des structures touristiques au niveau du parc national de cèdre de Théniet El Had qui doivent être intégrés avec le milieu forestier et montagneux, ainsi que le lancement prochain de la réalisation de schémas d’aménagement de cet espace naturel pittoresque. Le ministre prévoit une augmentation de la capacité d’accueil du parc hôtelier de la wilaya de Tissemsilt à l’avenir à cinq fois plus, soit 1.200 lits à la faveur des projets qui seront lancés bientôt. Le ministère exige dans l’octroi de permis pour la réalisation d’établissements hôteliers des standards internationaux adaptés avec les hôtels de 4 étoiles, a-t-il rappelé, signalant qu’une réflexion est engagée avec le wali de Tissemsilt pour la réalisation de nouvelles stations thermales dans la région partant du constat que la wilaya enregistre une dynamique touristique à la faveur de la volonté des autorités de wilaya, des investisseurs privés et des citoyens. Hassan Mermouri a insisté, en inspectant le projet de réalisation d’un hôtel trois étoiles à Theniet El Had, sur la réservation dans les hôtels de stands pour exposer les produits artisanaux. En visitant une exposition organisée à la maison de l’artisanat et des métiers, le ministre s’est engagé à prendre en charge le problème de commercialisation dont souffrent les artisans de la wilaya en trouvant des espaces de vente de leurs produits avec la coopération des autorités de la wilaya. Le programme de la visite du ministre dans la wilaya de Tissemsilt a porté aussi sur l’inspection du projet de réalisation d’un camp de jeunes proche du parc national des cèdres, la pose de la première pierre du projet de réalisation d’une résidence touristique dans cette forêt et la présentation d’un exposé sur le parc El Medad. Dans la commune de Tissemsilt, M. Mermouri a présidé une cérémonie de remise d’arrêtés de locaux à usage professionnel à des femmes artisanes et donné le coup d’envoi d’une session de formation sur le mode de gestion d’une micro-entreprise artisanale et de fabrication de gâteaux traditionnels, outre l’inauguration d’un hôtel 4 étoiles et la remise de décisions de terrains d’assiettes et de permis de construire à des promoteurs dans le cadre de la concession. Le ministre a inspecté les travaux de fonçage d’un puits d’exploration de source thermale à Sidi Slimane et posé la première pierre du projet de réalisation d’une station thermale dans le cadre de l’investissement privé. Il a, en outre, écouté deux exposés sur l’étude d’attrait, protection et réaménagement des sources thermales de cette collectivité locale et d’aménagement du site d’investissement touristique au titre du fonds de garantie et de solidarité des collectivités locales. Dans la commune de Boukaid, le ministre a visité le site touristique «Soltane et Soltana» dans la forêt d’Ain Antar et a pris connaissance, à travers deux exposés, d’études de réalisation de pistes touristiques au sein de cet espace naturel et d’aménagement du site d’investissement touristique à proximité du camp de jeunes implanté dans cette forêt. M. Mermouri a présidé également la signature de deux conventions entre les Directions de l’emploi, du tourisme et de l’artisanat, la Chambre d’artisanat et des métiers, la Chambre de commerce et d’industrie «Ouarsenis» et la Chambre d’agriculture portant sur la tenue d’expositions, l’acquisition de matières premières pour les artisans et l’encadrement spécialisé. (APS)
Activité culturelle
Diversifier Les sources de financement
La promotion de la culture à travers l’encouragement de la diversification du sponsoring comme source de financement de l’activité culturelle figure parmi les priorités contenues dans le Plan d’action du gouvernement . A ce titre, le gouvernement, dont la promotion de la culture fait l’objet d’un effort soutenu de l’Etat, s’engage à «mobiliser d’autres sources de financement de l’activité culturelle, y compris le sponsoring» qui s’ajoute aux concours publics pour multiplier les manifestations et évènements culturels. Par son plan d’action, le gouvernement œuvre à impliquer davantage les collectivités locales dans l’animation de la vie culturelle et à la «décentralisation de certaines attributions» pour une meilleure promotion de la culture. La formation aux métiers de l’art, de spectacle et de management culturel et aux nouvelles filières dans le secteur de la formation et de l’enseignement figure également parmi les engagements du gouvernement. Le plan d’action prévoit, d’autre part, de réaménager les horaires d’ouverture des espaces culturels notamment les musées et bibliothèques pour accroître leur fréquentation et élargir l’accessibilité et la pratique des activités culturelles dans le milieu scolaire. Concernant le secteur du livre, le gouvernement compte développer la chaîne économique du livre et encourager la lecture publique. L’activité cinématographique, quant à elle, bénéficiera de mesures incitatives à l’investissement dans les salles et les studios de réalisation, de production et de post-production. La diffusion des arts plastiques par la «création d’un marché national des œuvres d’art» le «renforcement et la consolidation» de la protection sociale des artistes est un autre engagement contenu dans le plan d’action du gouvernement qui œuvrera également à «poursuivre la défense des droits d’auteurs», lutter contre le piratage et multiplier des actes de reconnaissance de la Nation envers les artistes méritants». (APS)
Valorisation des déchets
un pactole de 38 milliards de DA/an
Le recyclage, la valorisation des déchets, sont devenus un enjeu majeur et stratégique dans le domaine économique. En Algérie, cette question cruciale est prise au sérieux, et ce, à travers particulièrement le lancement, en 2006, du programme national de gestion des déchets industriels et spéciaux. Ainsi, ces dernières années, une dynamique est enclenchée dans les différentes villes au niveau national, notamment pour améliorer la gestion des ordures ménagères et produire des biens et des services tout en limitant la consommation et le gaspillage des matières premières : « Cette activité de récupération et de valorisation des déchets est susceptible de rapporter 38 milliards de DA annuellement et de créer, en outre, de nombreux postes d’emplois », a fait savoir la directrice générale de la Chambre algérienne du commerce et de l’industrie (Caci), Mme Ouahiba Behloul. Appuyant ses dires, la responsable, a souligné à l’occasion d’une conférence de presse, tenue jeudi au siège de la CACI, qu’ avec seulement des produits en téréphtalate d’éthylène(PET telles les bouteilles en plastique), on peut créer une filière qui traite un volume de déchets de l’ordre de 350.000 tonnes/an, et qui emploie 7.600. Evoquant la tenue de la 2e édition du Salon international de la récupération et de la valorisation des déchets (REVADE), prévu du 9 au 12 octobre prochain au Palais des expositions (Pins maritimes), Mme Behloul, a indiqué que du fait de son importance et du développement de ce domaine en Algérie, nous avons constaté qu’il y a un grand intérêt de la part des entreprises privées nationales et étrangères pour ce domaine porteur, tout en citant à titre d’exemple des entreprises américaines, françaises et sud-africaines qui ont affiché leur intérêt pour réaliser des pôles industriels dans le recyclage du matériel informatique, avant d’ajouter que « cet événement va réunir un nombre important d’entreprises ». Il convient de souligner à cet effet que dans le contexte actuel marqué par la crise financière, engendrée par la chute drastique des prix du pétrole, les pouvoirs publics ont intérêt à chercher d’autres sources financières. « La réduction des ressources financières extérieures de l’Algérie incitait à rechercher de nouveaux moyens permettant de contribuer à la substitution de la production locale aux importations, et ce, en exploitant d’une manière optimale les ressources productives disponibles localement, tels la récupération et le recyclage des déchets », a-t-elle relevé. D’ailleurs, la deuxième édition du salon REVADE, qui sera organisé par la CACI, en collaboration avec l’Agence nationale des déchets (AND), planchera sur les voies et les moyens à même de développer ce domaine.