Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Amar Saadani a encore une fois critiqué le discours d’apaisement prononcé par son rival, Ahmed Ouyahia, lors de sa dernière tournée dans les wilayas de l’est du pays.
Le secrétaire général du FLN a souligné qu’il n’avait pas de différend avec le secrétaire général par intérim du RND, ajoutant en revanche ce dernier ne lui inspire pas confiance en tant que politique.
Une fois de plus, le patron du vieux parti est revenu sur le remaniement ministériel qui aura lieu, d’après lui, début mars prochain, alors que la présidence de la République avait, faut-il le rappeler, annoncé que ce changement n’était pas à l’ordre du jour.
Lors d’une rencontre avec des jeunes étudiants de sa famille politique à Zéralda et en prévision des prochaines échéances de 2017, Saadani a appelé les militants de son parti, notamment les compétences à se mobiliser et à se préparer de sorte que le FLN restera le numéro 1 en Algérie par son efficacité et ses responsabilités pleinement assumées.
Par ailleurs, il a plaidé pour l’alternance au pouvoir. « Il y a des opportunistes qui craignent les compétences et veulent à préserver leurs sièges qu’ils doivent laisser… », a-t-il dit, avant de se rattraper et citer l’exemple du chef de l’Etat. « Le président Bouteflika a régné pendant près de 20 ans mais il a laissé sa touche. Là où vous allez, vous verrez ses réalisations concrétisées dans toutes les wilayas du pays ».
Outre le fait de critiquer Ouyahia qui, selon lui, ne lui inspire pas confiance, Saadani n’a pas laissé échapper cette occasion pour tirer à boulets rouges sur l’opposition qui se prépare pour la tenue de la conférence de Mazafran 2 et réitérer sa revendication pour une période de transition.
Le patron du FLN l’a ,d’ailleurs, traitée de l’opposition des salons qui manque de l’audace d’ouvrir un débat national sur la situation sécuritaire.
Pour lui, « la politique n’est pas un parti politique qui détient un cachet, un fax et fait des discours. C’est plutôt l’exercice», ajoutant que « certains qui se réclament de l’opposition se réunissent dans des salons et débattent du siège de la Présidence sans pour autant parler de l’Algérie et du Sahara menacé ».
« Le peuple a le droit de détester la politique… », estime-t-il. Et Saadani d’enchaîner: « L’opposition tient sa politique: Après moi, c’est le déluge. Une opposition stérile…tous les dix ans, elle détruit tout ce que nous avions construit ».
« L’Algérie est visée dans sa sécurité et sa stabilité. Après le Moyen-Orient, c’est au tour du Maghreb arabe », insiste-t-il.