Le guide spirituel de la confrérie soufie Alawiya en Algérie, Khaled Bentounès, a plaidé de nouveau vendredi à Alger pour le vivre-ensemblefondé sur la citoyenneté, l’acceptation de l’Autre et la diversité, des valeurs à même de réconcilier l’humanité et de favoriser un monde en paix.
« C’est à l’unanimité que le monde a adopté cette idée qui rassemble l’humanité toute entière » (Khaled Bentounès)
S’exprimant en marge du 23e Salon international du livre d’Alger (SILA), le président de l’Association internationale soufie-Alawiya, a soutenu que la culture de la paix et du vivre-ensemble -des valeurs que doit véhiculer l’éducation- « est une nécessité impérieuse » dans un monde devenu un « village » où s’expriment tous les « antagonismes ».
A ce propos, le dignitaire soufi a salué l’adoption par l’ONU, sur proposition de l’Algérie, de la « Journée internationale du vivre-ensemble en paix ».
« C’est à l’unanimité que le monde a adopté cette idée qui rassemble l’humanité toute entière », a-t-il dit, estimant qu’il s’agissait à la fois d’un « honneur » et d’une « responsabilité » pour l’Algérie.
L’Assemblée générale de l’ONU a fixé la date du 16 mai pour célébrer chaque année la Journée internationale du vivre-ensemble en paix. L’initiative, qui revient à l’Association internationale soufie-Alawiya et a été parrainée par l’Algérie, vise à promouvoir le paix et la tolérance dans le monde.
Selon Khaled Bentounès, des pays à l’image de l’Ethiopie, qui a récemment créé un ministère pour le vivre-ensemble, le Rwanda en adoptant cette idée comme « base de sa politique de réconciliation nationale », ou encore le Canada qui s’en inspire dans la conduite de sa diplomatie, comptent parmi les premières nations à appliquer le concept du vivre-ensemble sur le terrain.
Il a, a contrario, regretté la situation dans les pays arabes, déchirés par la discorde et les guerres alimentées, selon ses propos, par la « lutte pour le pouvoir », une réalité qui peut être dépassée en favorisant la « culture de la cohabitation pacifique, de la citoyenneté et de la diversité », a-t-il plaidé.
Khaled Bentounès est présent au 23e SILA avec un dernier ouvrage sur le vivre-ensemble, publié chez Casbah.
Le SILA 2018 se poursuit jusqu’au 10 novembre avec un programme de rencontres et de conférences thématiques liées au livre et à l’édition.
Un millier d’éditeurs, entre algériens et étrangers, y participent.