Après que le Maroc ait accusé le SG de l’ONU, Ban Ki-moon, de complaisance, d’avoir dérapé verbalement et son manque d’objectivité dans le dossier du Sahara occidental, la réponse de ce dernier ne s’est pas fait attendre.
En effet, par la voix de son porte-parole, il a recadré le roi du Maroc en rejetant les allégations tendancieuses de ce dernier sur les territoires sahraouis occupés et qu’il est avec la légitimité internationale.
Et partant, l’ONU rappelle que «le statut du territoire du Sahara occidental reste à déterminer, car il est un territoire non autonome». Ce fait est reconnu par «tous les Etats membres de l’ONU, y compris le Maroc», et se trouve consigné dans «les résolutions annuelles de l’Assemblée générale adoptées sans vote». Le secrétariat général de l’ONU rappelle également que «le Conseil de sécurité a demandé à l’ONU de faciliter les négociations visant à une solution politique mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple saharaoui».
En outre, le SG de l’ONU fait l’impossible en y mettant tous ses efforts pour résoudre la situation du Sahara occidental en cette fin de son mandat en apportant de nouveau l’attention sur la nécessité d’une solution à ce conflit vieux de 40 ans.
Lors de sa visite dans la région, M. Ban a déploré la tragédie humaine vécue par le peuple où il a été témoin d’une situation désespérée dans un camp de réfugiés du Sahara occidental résultant de décennies de vie sans espoir dans les conditions les plus difficiles.
Aussi, devant cette situation, il a promis de relancer la médiation entre le Maroc et le Front Polisario, en annonçant la reprise prochaine de tournées de son Envoyé personnel, Christopher Ross, dans la région pour le règlement du conflit au Sahara occidental, tout en confirmant le droit inaliénable du peuple sahraoui à son autodétermination.
Dans ce contexte, l’ONU souligne que les réfugiés sahraouis ne peuvent pas rentrer chez eux dans «des conditions qui incluent des arrangements de gouvernance satisfaisants en vertu desquels tous les Sahraouis peuvent exprimer librement leurs désirs, qui insiste sur le fait que la solution passe par de «véritables négociations de bonne foi et sans condition préalable», pour «donner de l’espoir à ces gens et leur permettre de rentrer chez eux».
Pour sa part, la Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, Federica Mogherini, confirme la légitimité internationale dans le règlement de ce conflit, tout en notant que l’UE respectera la décision de la Cour européenne, qui a annulé les accords agricole et de pêche entre le Maroc et l’UE.