Grâce à un Mandi retrouvé et à un Bifouma audacieux, le Stade de Reims s’est donné de l’air dans la course au maintien en battant un bien triste Bordeaux (4-1).
Le gagnant : Aissa Mandi
Pour survivre en Ligue 1, Reims a indéniablement besoin de son capitaine. Décevant et rarement régulier cette saison, l’Algérien sait que ses performances ne sont pas au niveau. Face à Bordeaux, dans un match qui devait relancer les Rémois devant leur public, Aissa Mandi a sonné la révolte. Un but, une passe parfaite dans la profondeur pour Thievy Bifouma. Le défenseur s’est montré décisif et très propre dans sa tâche défensive, là où on l’attend le plus. Son but est venu d’un corner de Nicolas De Préville. Ce dernier envoyait le cuir au second poteau. Pas assez marqué par Sané, Mandi échappait au Sénégalais, qui se heurtait à son coéquipier Contento, pour tromper de la tête Bernardoni. Un Bernardoni pas si impérial que ça sur ce coup (1-0, 23e). Douze minutes plus tard, Mandi, dans sa partie de terrain envoyait parfaitement Thievy Bifouma dans la profondeur. Ce dernier humiliait quasiment la défense bordelaise (Contento et Yambere) pour terminer le travail du gauche (2-0, 34e). En seconde période, Reims gérait et portait le coup de grâce à vingt minutes de la fin : Bifouma, encore lui, servait Charbonnier à quinze mètres de la cage qui n’avait plus qu’à conclure devant un Bernardoni médusé (3-0, 67e). Bangoura corsait l’addition en fin de rencontre (4-1, 88e). Du travail bien fait. Les Champenois remportent leur première victoire depuis le 6 février. Les voilà avec quatre points d’avance sur le GFC Ajaccio, premier relégable, qui reçoit l’OM ce dimanche.
Le perdant : Willy Sagnol
Difficile de développer du jeu sur l’indigne pelouse rémoise. Mais quand même, on a cru halluciner en voyant jouer les Girondins de Willy Sagnol. Pas une seule action construite ou presque pendant une heure. Les offensifs Crivelli, Rolan et Ounas n’ont pas existé durant ces soixante premières minutes. Et lorsque la défense rémoise s’oubliait, Crivelli ne cadrait pas une tête facile qui aurait pu relancer les siens (64e). Au contraire d’Ounas qui transformait une belle passe de Valentin Vada, l’un des Bordelais les moins mauvais samedi soir (3-1, 69e). Il était déjà trop tard. Mais c’est surtout trop peu pour une équipe comme Bordeaux. Au final, les Girondins n’ont cadré qu’une seule frappe. Sur le but d’Ounas. C’est dire. Ainsi, comment peut-on ne pas se demander l’importance de Willy Sagnol dans cette déroute ? Plus les semaines passent et plus on voit son équipe stagner, si ce n’est régresser… Voilà Bordeaux parti pour être un membre fidèle du ventre mou jusqu’en fin de saison…
la stat : 5
Comme le nombre de passes décisives de Nicolas De Préville sur les sept derniers buts du Stade de Reims. L’attaquant rémois s’affirme plus que jamais comme l’élément indispensable de ce collectif avec six buts et sept passes décisives depuis le début de la saison.
T.C.