Dans deux semaines, les membres de l’OPEP pourraient annoncer la reconduction de l’accord d’Alger jusqu’à la fin de l’année en cours. Un consensus avec les non OPEP semble se dégager.
La dernière déclaration favorable a émané du ministre russe de l’Energie qui s’est prononcé en faveur d’une reconduction de l’accord de réduction de la production OPEP « d’au moins six mois ». La réunion des membres de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) à Vienne les 24 et 25 mai prochain, pourrait bien déboucher sur la reconduction de l’accord d’Alger, « Je pense que nous allons probablement discuter d’une prolongation d’au moins six mois ou d’une période encore plus longue » déclarait le ministre russe dont le pays œuvre, avec les membres influents de l’organisation Pour faire remonter les prix du pétrole en faisant le geste de réduire sa production de 300 mille Barils par jour dans le cadre d’un effort collectif. Une réduction qui s’ajoute à la suppression de 1, 8 million de B/J de la production de l’organisation comme convenu lors de la dernière réunion dans la capitale autrichienne.
Les signes de bonne volonté pour redresser les cours sont par ailleurs observés du côté des pays faisant partie du Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui eux aussi ont donné leur feu vert à la prolongation de l’accord sur la réduction de la production pétrolière. La réunion de Vienne est ainsi placée sous de bons auspices. La reconduction de la décision de réduire la production étant acquise, elle est confirmée par le ministre saoudien de l’Énergie qui, à partir d’Abu Dhabi cette semaine, a soutenu que l’accord préalable est approuvé par plusieurs pays producteurs. Ne reste que la décision à prendre quant à la durée de cette prolongation. L’Arabie Saoudite comme la Russie ne sont pas contre le prolongement de l’accord de réduction de six à 12 mois, le temps de voir plus clair la réaction du marché.
L’enjeu des investissements
La chute drastique des cours a beaucoup impacté tant sur les investissements. L’AIE soulignait dans son dernier rapport le recul des réserves découvertes en 2016 d’à peine 2,4 milliards de barils contre une moyenne de 9 milliards par an, comme observé durant les 15 dernières années. Par ailleurs, l’agence note la réduction du nombre de projets ayant fait l’objet de décisions finales d’investissement, ramené à son plus bas niveau depuis les années 1940 ce qui poserait « un véritable problème pour la sécurité énergétique mondiale ». Devant le fait accompli, membres et non membres de l’organisation n’ont de solution que redresser les cours pour booster la reprise des investissements qui ont reculé de plus d’un milliard de dollars depuis les trois dernières années, toujours selon l’AIE.