Selon l’Agence de presse européenne (EP), l’Algérie a accepté de discuter de la réadmission des Algériens expulsés de l’Union européenne (UE) en échange des facilitations d’obtention des visas pour ses nationaux désireux d’effectuer un voyage dans l’espace européen.
« Les deux parties ont convenu d’un échange à un niveau approprié en matière de réadmission en parallèle avec un échange sur la facilitation des visas, et en tenant compte de l’existence d’accords bilatéraux avec certains Etats membres de l’UE dans ces domaines « , selon le document d’évaluation interne de l’UE reproduit par EP.
Ce document, relayé par le journal espagnol l’Expansion, expose les nouvelles priorités de partenariat convenues le 13 mars dernier entre l’UE et l’Algérie.
Dans ledit document, les Européens, affirment que plus d’un demi-million d’Algériens (530 000) ont obtenu des visas Schengen en 2015 alors que l’Algérie n’a accepté de réadmettre que 24,2% des Algériens expulsés de l’UE.
Soit seuls 3 900 Algériens des 16 065 censés être expulsés de l’UE durant la même période. L’Algérie a fait valoir des « difficultés majeures » en matière d’identification des personnes sans papiers d’identité et l’émission de nouveaux documents d’identité pour les expulsés.
Pour sa part, le journal l’Avanguardia note que le document approuvé à Bruxelles par le chef de la diplomatie algérienne et son homologue européenne Federica Moghrini affirme que les deux parties « s’engagent à examiner les mesures qui pourraient être prises pour améliorer progressivement les conditions de circulation des citoyens Algériens et la réadmission de ceux qui sont en situation irrégulière selon les procédures en vigueur et dans le plein respect des droits de l’homme ».
L’UE s’est engagée dans ce sillage à soutenir les efforts consentis par l’Algérie « pour une meilleure gestion des flux migratoires », notamment venant des pays au sud de l’Algérie.