Le président de la République a validé aujourd’hui l’avant-projet de Loi portant révision de la Constitution et décidé de soumettre le texte au Parlement. Une option défendue par le FLN…
La prochaine Constitution ne touche pas aux équilibres entre les pouvoirs. Bien au contraire. Dans la copie du Président, les pouvoirs juridique et législatif seront confortés. Le Président cédera certaines de ses prérogatives au gouvernement et au Parlement.
La nouvelle Constitution va donc instaurer un régime semi-présidentiel. Toutes ces données ont amené le Président à opter pour le Parlement.
Mais ce projet de révision ne fait pas l’unanimité dans la classe politique…
Je peux confirmer que l’opposition sera la première à être surprise par les dispositions de la nouvelle Constitution. L’opposition trouvera dans le nouveau texte des mesures en sa faveur, beaucoup plus profondes, beaucoup plus importantes que ce qu’elle a demandé. Ses prérogatives seront élargies. Pour le reste, l’opposition dans le monde entier est faite pour contester ce que fait le pouvoir.
Mais cette Constitution ne bénéficie pas d’un consensus..
Ce que propose le Président dans la prochaine Constitution est bien plus important que les changements opérés dans la Constitution de 1996. L’opposition a refusé le dialogue avec le pouvoir. Le Président a décidé d’aller vers cette opposition en lui proposant le texte avant son adoption par le Parlement.
Vous avez indiqué à plusieurs reprises que la prochaine Constitution va conforter l’État civil. Le prochain texte va-t-il proposer des mesures concrètes allant dans ce sens ?
Évidement, le Président va constitutionnaliser toutes les mesures prises jusque-là en faveur de l’instauration de l’État civil dans la nouvelle Constitution.
Le projet passera quand au Parlement ?
Ça sera dans le courant du mois de janvier.